Tout à coup le roi redressa vivement latête : il venait d’avoir une idée lumineuse.-«Ah ! Ah ! dit l’étranger. Je vois que tu as trouvé. Dis-moi donc ce que tu désires.- C’est un souhait très simple, répondit l’avare. Je suis fatigué d’avoir tant de peine àrecueillir des richesses et je voudrais avoir le pouvoir de changer en or tout ce que jetoucherais.» L’inconnu, qui n’avait pas cessé de sourire, se mit cette fois à rire franchement:-« Le toucher d’or, s’écria-t-il, le toucher d’or ! Bravo, roi Midas, c’est vraiment une idéeadmirable. Naturellement, tu es bien sûr que l’accomplissement de ce souhait fera tonbonheur ?- Comment pourrait-il en être autrement ?-Tu ne le regretteras jamais ?- Je ne vois aucune raison de le regretter, mais toutes les raisons d’en être comblé dejoie.-Eh bien, que ton vœu soit exaucé ! Demain, au lever du soleil, tu auras le toucher d’or. »Là-dessus, l’étranger devint si resplendissant que le roi Midas n’en put supporter l’éclat.Il ferma involontairement les yeux. Quand il les rouvrit, son mystérieux visiteur avaitdisparu.