Les cachalots atteignent des records de plongée avec des immersions qui pourraient atteindre les 3 000 mètres de profondeur ! Plus étonnant encore, lorsque ces mammifères partent en quête de leur proie préférée, les calmars, ils réapparaissent souvent exactement là où ils ont plongé. Ce comportement suggère que les cachalots restent immobiles sous l'eau, en embuscade, au lieu de prospecter. Mais comment contrôlent-ils alors leur flottabilité ? Grâce à un organe blanc, situé dans leur tête, et contenant jusqu'à 2,5 tonnes d'une huile très particulière, le spermaceti.
Au-dessus d'une température de 30° C, le spermaceti est liquide. Au-dessous, il cristallise et sa densité augmente. En fonction de la température, le volume de l'organe blanc varie donc. L'animal ajuste sa flottabilité en contrôlant la température du spermaceti. Pour cela, le conduit nasal droit, qui ne sert quasiment plus à la respiration, jouerait un grand rôle. Au moment de plonger, il suffirait au cachalot de contracter un muscle de la tête, le maxillo-nasalis, pour laisser pénétrer l'eau de mer par l'évent et l'amener jusqu'au conduit nasal droit dont la forme, largement aplatie, entoure l'organe blanc. Au contact de l'eau, le spermaceti serait refroidi. L'organe blanc rapetisserait, tout comme la tête, il serait déformable. La poussée d'Archimède diminuerait et le cachalot plongerait sans effort. Pour se stabiliser ou remonter, l'animal n'aurait qu'à réchauffer son spermaceti jusqu'à ce que sa flottabilité devienne nulle ou positive. Il viderait alors l'eau contenue dans le canal nasal droit et ajusterait la circulation sanguine autour de l'organe blanc. Cette hypothèse n'est pas acceptée par tous les scientifiques mais elle reste à ce jour la plus aboutie