Car il faut parler de son regard qui invente un espace étrange. Il ne fait pas que vous regarder. Il apporte avec lui un lieu pour vous y installer. La maison s’ouvre en grand et vous invite à entrer. Souvent les regards créent des distances, le sien vous entoure et vous recueille, avec une infinie douceur.
Ces yeux là ont vu, ils en gardent les brûlures. Ils vont à l’essentiel.
C’est un regard nu. D’une absolue nudité. A l’entrée de ses yeux vous déposez vos siècles d’existence, et vos peurs, et vos absences, et vos lâchetés. Et votre enfance vous revient, pour déborder vos souvenirs. Ces yeux là, vous prennent la main, et la serrent, et vous emportent. Ce sont des yeux de source, des yeux d’eau claire et fraîche.