Mécanisme dit "à croix de Malte" (croix entraînant un débiteur denté)
Encore aujourd'hui, les caméras à support argentique entraînent la pellicule image par image par un système à griffes. Le dispositif est bien entendu amélioré, grâce à l'utilisation de contre-griffes qui maintiennent immobile la pellicule pendant l'ouverture de l'obturateur et l'impression de l'image. Un système supplémentaire concourt à l'immobilisation parfaite et à la planification de la pellicule : un presseur intermittent s'applique sur la pellicule immobilisée avant de relâcher la pression lors du déplacement d'une image à l'autre.
En revanche, le système à griffes utilisé par le Cinématographe, qui est aussi bien une caméra qu'un appareil de projection (avec l'adjonction d'une boîte à lumière) et une tireuse de copies, est conservé pour les appareils de prises de vues, mais abandonné rapidement pour les appareils de projection. Dans les années qui vont suivre, la caméra ne fera plus jamais office d'appareil de projection, et celui-ci verra son entraînement par griffes remplacé par un mécanisme à croix de Malte, un dispositif plus robuste pour l'usage intensif des projections de films.