REPENSER LA MORPHOLOGIE URBAINEOn a assisté, ces dernières années, à un essoufflement de la recherche dans le domaine de la morphologie urbaine 1, l’intérêt porté à ces études semble, d’une manière générale, régresser. On constate une immobilisation de la réflexion sur les acquis théoriques et méthodologiques passés, les mêmes travaux sont répétés, les mêmes démarches sont reproduites, une stagnation sur le legs laissé par les grands maîtres, pionniers de ce champ de recherche. De plus, l’approche morphologique pratiquée à ce jour est restée surtout historiciste, sous la dépendance exclusive de l’histoire, attachée à l’étude des formes urbaines anciennes, principalement, à la connaissance des formes de la ville du passé, à quelques exceptions près (Mangin, 2004), avec une préoccupation souvent patrimoniale, conservatrice, normative. Ne s’estil donc rien passé ces trente dernières années ?