L’étude qui vient d’être publiée montre non seulement que le travail de nuit est associé à des pertes de l’efficience cognitive, par comparaison avec des groupes contrôles, mais que les effets sur le cerveau et la cognition ont un caractère cumulatif : ils deviennent importants et significatifs après plusieurs années d’exposition. Après dix ans d’exposition, les pertes cognitives mesurées par des tests neuropsychologiques classiques (vitesse de traitement, attention, mémoire épisodique) sont équivalentes à 6,5 années de vieillissement cognitif tel que mesuré dans l’ensemble de l’échantillon étudié. Un deuxième résultat important de cette étude est que les effets ont une inertie importante : le retour à la normale des fonctions cognitives prend au moins cinq ans après avoir repris un rythme de vie normal complet. Toutefois, la réversibilité des effets reste une bonne nouvelle !