Cette question , tous les Français se la posent car , directement ou indirectement , ils sont tous touchés par les difficultés économiques engendrées par la montée du chômage . En Bretagne , où je réside la plus grande partie de mon temps , l'industrie agroalimentaire est frappée de plein fouet par la crise , dépôts de bilan , licenciements , restructurations avec réduction d'effectifs , etc . Le quotidien Ouest France s'en fait l'écho presque chaque jour . Dans le numéro du 24 septembre , dans la rubrique " Point de vue " , le nouveau président du Medef , Pierre Gattaz , s'exprime sous le titre : " La solution au chômage : l'entreprise " . Un texte court , très structuré , clair , accessible à tous, qui exprime dès son introduction que le chômage est d'abord un drame humain , dont les conséquences économiques accélèrent les déficits des régimes de protection sociale , créant ainsi un cercle vicieux , dont il est urgent de sortir .
Pour mener ce combat , écrit-il , trois voies , la contrainte et la subvention , qui ont toujours fait la preuve de leur inefficacité et même de leur nocivité , ou la seule voie de salut : créer un environnement favorable à la vie des entreprises , ce qui est un devoir du pouvoir politique .
Le monde des entrepreneurs , j'en ai fait partie dans une vie antérieure , a besoin d'oeuvrer dans un climat de confiance pour créer des emplois , payés par les clients , qui rapportent à la collectivité sans lui coûter . Il y a trente ans , quand je siégeais au Comité économique et social de Rhône Alpes , j'avais saisi une occasion d'expliquer aux journalistes lors d'une interview , que subventionner une entreprise qui est mal dirigée , avec de l'argent public , provenant de l'impôt , c'était permettre à celle-ci de faire une concurrence déloyale à celles qui sont bien dirigées , avec en outre une consommation d'une partie de cet argent par " effet Joule ", entendez par là le coût de " l'usine à gaz " des formalités administratives .
J'avais ajouté que créer des emplois " aidés " par l'argent public mettait en danger les emplois des entreprises soumises à la concurrence en alourdissant leurs charges . Pierre Gattaz ne dit pas autre chose , ce qui ne m'étonne pas , connaissant bien les deux frères Gattaz de la génération précédente , Lucien qui siégeais au Comité économique et social à la même époque que moi , Yvon qui fut lui-même patron des patrons et que j'avais largement fréquenté , quand il avait créé avec ses amis un mouvement au nom significatif : l'"Ethic" , entreprises à taille humaine industrielle et commerciales . Dans ce même esprit , Pierre Gattaz commence par évoquer ce que sont les devoirs de l'entreprise : satisfaction du client , qualité des procédés et de l'exécution , innovation et bien sûr un management humain , motivant , formateur , mobilisateur de tous les talents .
Les solutions alternatives contre le chômage