A quel moment peut-on mycorhizer une plante ?
La mycorhization, contrairement à l'apport d'engrais, se pratique une seule fois dans la vie de la plante. Lorsque le champignon s'est installé, la symbiose perdure jusqu'à la mort du végétal (ou du champignon : cela peut arriver). Inutile, donc, de répéter les apports de produits à base de mycorhizes : en principe, une seule fois suffit.
Le moment idéal pour mycorhizer est celui de la plantation, en particulier si le sujet est à racines nues (rosiers, arbres fruitiers, arbres d'ornement, arbustes) : on peut appliquer le produit contenant le champignon directement au contact des racines, comme un pralinage. Il faut alors insister sur les zones de la motte qui contiennent les racines "actives", à savoir l'extérieur de la motte et sa partie inférieure. Bien sûr, on peut aussi mycorhizer les plantes achetées en mini-mottes, en godets, en pots ou containers : on dépose le produit au fond du trou de plantation et on en saupoudre le pourtour de la motte, après avoir démêlé un peu le chevelu racinaire. On procède de même au moment du rempotage des plantes vertes et des arbustes en bacs. Pour les bulbes à fleurs, le produit est à saupoudrer environ 5 cm sous le bulbe, lors de la mise en terre.
Enfin, pour les semis, on mélange le produit au substrat, à proximité des graines.
Pour les végétaux déjà installés en pleine terre, il est plus difficile d'intervenir, mais pas impossible : une méthode consiste à creuser des trous verticaux (type forage) à l'aplomb du feuillage (et non au pied de la plante), là où les racines sont actives, et à y déposer le produit, puis reboucher. Certaines marques proposent également des produits en poudre à diluer dans l'eau d'arrosage.
Dans tous les cas, après un apport de poudre contenant des mycorhizes, on arrose et bien évidemment, on évite l'utilisation de fongicides, en particulier dans les semaines qui suivent l'innoculation