Je rejoignis les députés à Blidah, le lendemain. En
quittant Alger, la voie longe un moment la belle baie
que la houle qui déferle frange d’une blanche dentelle
d’écume, puis elle s’enfonce dans la grande plaine de
la Métidja, que les poètes arabes ont tant célébrée. Là,
plus que partout ailleurs, on peut juger de la transformation
que nous opérons en Algérie. Cette plaine fameuse,
nous l’avons trouvée noyée de marais et, pendant
longtemps, elle a pu servir d’argument aux pessimistes